Parler de son mal-être au travail

Dans cet article, je souhaite aborder un sujet qui touche de plus en plus de monde, homme ou femme : le mal-être au travail. Vous savez, ce malaise qu’on préfère souvent cacher sous un sourire forcé, un « ça va, merci » machinal, ou même en se convainquant soi-même que tout ira bien… jusqu’à ce que cela n’aille plus du tout. C’est une réalité pour beaucoup, mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul(e).

1 - Pourquoi ne pas garder ça pour vous ?

Le silence peut être lourd. Bien sûr, il peut sembler plus facile de garder tout pour soi, de ne pas déranger les autres avec ses soucis, ou même de craindre les répercussions de parler de son mal-être au travail. Mais, laissez-moi vous dire que se taire, c’est comme accumuler des petites pierres dans un sac à dos. Un jour, ce sac devient trop lourd à porter et vous finissez par crouler sous le poids.

En parlant, vous videz ce sac petit à petit. Cela ne signifie pas que tous vos problèmes disparaîtront en un instant, mais partager ce que vous ressentez vous permettra de soulager une partie de cette pression. Ne sous-estimez jamais la puissance des mots. Parfois, dire à voix haute ce que l’on pense peut déjà alléger la charge émotionnelle que l’on porte.

2- À qui parler de son mal-être au travail ?

Vous vous demandez peut-être à qui vous pourriez confier votre mal-être. Heureusement, plusieurs options s’offrent à vous. Chacune a ses avantages et vous pourrez choisir celle qui vous semble la plus adaptée à votre situation.

Un(e) collègue de confiance

Cela semble évident, mais c’est parfois plus difficile qu’on ne le pense. Vous passez de nombreuses heures avec vos collègues, et vous pourriez en avoir un ou une avec qui vous avez développé une bonne relation. Ouvrir la discussion avec cette personne peut être un premier pas moins intimidant. Vous n’avez pas besoin de plonger directement dans les détails. Un simple « Je traverse une période difficile en ce moment » peut suffire à engager une conversation.

Parler à quelqu’un qui connaît votre environnement professionnel peut aussi être rassurant. Il ou elle comprendra mieux le contexte de votre situation et pourrait même partager des expériences similaires. De plus, ce collègue pourrait vous donner des conseils ou des solutions auxquelles vous n’aviez pas pensé.

Le médecin du travail

C’est une option à laquelle on ne pense pas toujours, mais le médecin du travail est là pour ça. Son rôle n’est pas seulement de s’assurer que vous pouvez accomplir vos tâches, mais aussi de veiller à votre bien-être global au travail. Ce professionnel de santé est tenu au secret médical, vous pouvez donc lui parler en toute confiance, sans craindre que cela soit rapporté à votre hiérarchie sans votre accord.

Le médecin du travail peut vous orienter vers des ressources spécialisées, comme un psychologue ou un autre professionnel de santé. Il pourra aussi, si besoin, recommander des aménagements dans votre emploi pour alléger votre charge de travail ou diminuer le stress que vous subissez.

Votre responsable hiérarchique

Ça, c’est la partie un peu plus délicate. Parler à votre supérieur peut sembler intimidant, surtout si vous craignez d’être mal compris(e) ou jugé(e). Pourtant, si votre mal-être est lié à des conditions de travail spécifiques (comme une surcharge de tâches, un manque de reconnaissance, ou une mauvaise ambiance), votre manager pourrait être la personne la plus apte à y remédier.

Soyez honnête, mais respectueux(se), en expliquant ce que vous ressentez et pourquoi. Vous pouvez aborder la situation sous l’angle de l’amélioration des conditions de travail pour tous, pas seulement pour vous (RPS, QVCT). De plus en plus d’entreprises valorisent le bien-être de leurs employés, et si votre manager est réceptif, cela pourrait déboucher sur des solutions concrètes.

Votre responsable hiérarchique

Parfois, il est plus facile de parler à quelqu’un qui ne fait pas partie de votre cercle professionnel. Cela peut être un(e) ami(e), un membre de la famille ou une personne avec qui vous vous sentez à l’aise. Le fait de parler à quelqu’un de complètement extérieur peut vous aider à avoir un regard neuf sur votre situation.

En plus de vous écouter, cette personne pourra vous donner un soutien émotionnel précieux. Elle vous rappellera que votre valeur ne se limite pas à votre performance au travail et que vous méritez de vous sentir bien dans tous les aspects de votre vie.

3 - Les conséquences du silence

Maintenant, voyons ce qui se passe quand vous gardez tout pour vous. Bien sûr, ce n’est pas une condamnation immédiate, mais les conséquences peuvent s’accumuler petit à petit.

L’épuisement mental et physique

Cela commence souvent par une petite fatigue. Vous rentrez chez vous épuisé(e), mais vous vous dites que c’est juste une journée difficile. Mais quand cela devient récurrent, la fatigue peut se transformer en épuisement complet. Vous n’avez plus d’énergie, ni pour votre travail, ni pour votre vie personnelle. Vos nuits deviennent plus courtes, votre sommeil moins réparateur. L’épuisement finit par affecter votre capacité à bien faire votre travail et à profiter de votre vie.

Les troubles de l’humeur

Le mal-être au travail peut influencer votre humeur au quotidien. Vous devenez peut-être plus irritable, plus impatient(e) ou plus enclin(e) à vous isoler. Cela peut se manifester dans vos relations personnelles, en impactant ceux que vous aimez. Vous pouvez vous sentir plus sensible ou même commencer à vous remettre en question en permanence, ce qui aggrave encore plus le malaise.

La baisse de productivité

Lorsque vous n’êtes pas bien, cela se reflète souvent dans la qualité de votre travail. La concentration diminue, les erreurs augmentent, et il devient plus difficile d’atteindre vos objectifs. Cette baisse de performance peut à son tour engendrer une culpabilité ou une peur de décevoir, et le cycle continue.

Le risque de burnout

Le burnout, c’est le mot que tout le monde redoute. Ce phénomène de surmenage professionnel peut survenir quand on ignore trop longtemps son mal-être. Les symptômes du burnout incluent une fatigue extrême, une dépersonnalisation (sentiment de détachement par rapport à son travail ou ses collègues) et un sentiment d’inefficacité. Il peut mettre des mois à se manifester, mais une fois qu’il est là, il n’est pas facile de s’en remettre.

4 - Les bienfaits de parler de son mal-être au travail

Vous savez, parler de ses problèmes n’est pas juste une manière de les exprimer, c’est aussi un moyen d’ouvrir des portes vers des solutions. 

Voici quelques-uns des bénéfices que vous pourriez tirer de partager votre mal-être.

Un sentiment de libération

Parler, c’est libérer ce poids que vous avez porté pendant trop longtemps. Vous pouvez ressentir un véritable soulagement en exprimant ce que vous vivez. Même si vos problèmes ne disparaissent pas comme par magie, vous aurez l’impression de pouvoir mieux les gérer.

Recevoir du soutien

En partageant votre mal-être, vous permettez à ceux qui vous entourent de vous soutenir. Ce soutien peut prendre de nombreuses formes : des conseils, une simple écoute, ou des actions concrètes pour améliorer votre situation. Vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas seul(e) et que d’autres peuvent vous aider à traverser cette période difficile.

Prendre du recul

En parlant de votre situation, vous pouvez également obtenir des perspectives différentes. Parfois, lorsque nous sommes trop impliqué(e)s dans une situation, il est difficile d’avoir une vue d’ensemble. Les personnes à qui vous vous confierez pourront vous offrir un point de vue plus objectif, vous aider à voir ce que vous n’aviez peut-être pas remarqué.

Engager un changement

En parlant de vos problèmes, vous pouvez aussi provoquer un changement. Peut-être que des solutions existent, mais que vous n’aviez pas encore osé les envisager. En parlant à la bonne personne, vous pouvez trouver des alternatives, que ce soit un réaménagement de votre emploi du temps, des tâches mieux réparties ou même un changement de poste.

Sachez qu’il n’y a aucune honte à ressentir du mal-être, encore moins à en parler. Vous avez le droit de demander de l’aide, de prendre du temps pour vous recentrer et d’écouter vos besoins. Le travail fait partie de votre vie, mais il ne doit pas vous en priver. Osez faire le premier pas pour vous alléger, vous en valez la peine. Accordez-vous la douceur que vous offrez si volontiers aux autres.

Prenez le temps de respirer, de vous recentrer et de donner la priorité à votre bien-être. On ne le répétera jamais assez : votre santé est précieuse.

À très bientôt pour d’autres sujets. N’hésitez pas à partager vos questions ou suggestions. Nous sommes là pour continuer à échanger et approfondir ces discussions essentielles à votre épanouissement !

Prenez soin de vous !

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